[Africa Diligence] Les économies africaines se bousculent au rang des meilleures de la planète. Dans son récent rapport intitulé “The Global Competitiveness Report 2017–2018”, le Forum économique mondial (WEF) dresse une liste des 137 économies les plus compétitives au monde. Parmi elles, 10 pays africains ont réussi à se hisser dans le top 100.
Sur le podium africain, l‘Île Maurice a une nouvelle fois raflé la palme (45e mondiale). Elle est suivie par le Rwanda (58e) et l’Afrique du Sud (61e) qui bouclent le trio de tête. Le Botswana (63e), le Maroc (71e), l’Algérie (86e), puis la Namibie (90e), le Kenya (91e), la Tunisie (95e), enfin l’Égypte (100e) referment le Top 10.
Les économies les plus compétitives au monde ont été sélectionnées sur la base de plusieurs indicateurs dont la qualité des infrastructures, l’innovation, la qualité de l’éducation, la performance du système de santé, le climat des affaires et la situation du secteur privé ; appuyés par des enquêtes réalisées auprès de 14 000 chefs d’entreprise dans 137 pays.
En Afrique, notamment, le World Economic Forum a noté une stabilité ou une bonne progression pour les économies d’Afrique du Nord. Bien que le Maroc conserve son statut de leader, il est talonné par l’Algérie et l’Égypte qui marque des bonds importants.
L’Afrique subsaharienne, cependant, se porte beaucoup moins bien, hormis le Sénégal (106e), l’Éthiopie (108e), les Seychelles (107e) ou le Ghana (111e) qui affichent des performances intéressantes. Des pays comme le Cameroun (116e), le Nigeria (125e) ou la RDC (126e), pilier économique dans leurs différentes régions cherchent encore une place au soleil. Quant à la Côte d’Ivoire, pourtant classée comme l’une des économies les plus dynamiques de l’Afrique de l’Ouest, elle n’a même pas été prise en compte dans le classement.
Des performances à mettre au compte des incertitudes politiques qu’ont connu ou connaissent plusieurs de ces pays, et qui pèsent sur le commerce africain, fait remarquer l’Agence Ecofin.
En outre, le World Economic Forum promeut la mise en place de “réformes nécessaires pour sous-tendre la compétitivité et stimuler la productivité”, mais également “le renforcement de la flexibilité et la protection de la main-d‘œuvre face à la numérisation de l‘économie”. Ces voies de sortie, estime Klaus Schwab, président du Forum de Davos (la réunion annuelle du WEF), sont le gage des économies les plus compétitives de demain.
Sur le plan mondial, la Suisse semble bien expérimenter cette recette du succès. Pour la neuvième année consécutive, le pays est en tête du peloton. Il partage le trio avec les Etats-Unis et Singapour. Le Tchad (135e) et le Mozambique (136e) sont les deux pays africains qui referment le classement, suivi du Yémen (137e).
La Rédaction (avec Africanews)