[Africa Diligence] La production record de café des États africains dans les années qui ont suivi leurs indépendances n’est maintenant plus qu’un lointain souvenir. Pour redynamiser ce secteur en perte de vitesse, un protocole d’accord a été signé portant sur le financement de la construction « la Tour Café » qui va coûter 35 milliards de Fcfa.
L’accord est conclu entre le secrétariat général de l’Organisation Interafricaine de Café (OIAC), un cabinet d’architecte et un investisseur -constructeur à Abidjan le 03 novembre 2017. Tenue au 13e étage de ma Tour É, dans la commune du Plateau, cette signature intervient en marge de la pose de la première pierre du siège social de cette institution inter-gouvernementale, le 04 décembre 2017 prochain par les responsables de l’OIAC et les autorités ivoiriennes.
« La Tour Café » sera réalisée sur un terrain urbain de 6 000 m² situé à la Riviera Palmeraie en Côte d’Ivoire. Un terrain gracieusement offert par l’État de Côte d’Ivoire à l’OIAC. Ce terrain est un environnement très stratégique, proche des communes résidentielles de la Riviera Golf et de la commune d’affaires.
Véritable écrin architectural au cœur du Grand Abidjan, mégalopole en puissance, ce complexe de deux tours et deux immeubles connexes. Infrastructures immobilières futuristes multimodales dédiées au siège de l’OIAC, ces buildings uniques à Abidjan abriteront aussi un centre international d’affaires, un centre international de conférences, et des espaces locatifs de haut standing.
À l’occasion, Kawuma Frederick, le Secrétaire général de l’OIAC a remercié le gouvernement ivoirien, pour avoir mis gracieusement ce terrain à la disposition de l’organisation commune présente en Côte d’Ivoire 1970.
Par ailleurs, M. kawuma a insisté sur l’accompagnement du gouvernement ivoirien dans ce projet novateur : « Cette tour à des avantages stratégiques. Le projet de la Tour Café vient donc comme un investissement stratégique pour relancer l’Oiac avec effet induit sur l’industrie caféière africaine; et ceci au moment où le café africain est confronté à des défis importants depuis le début des années 1990. »
L’exploitation des espaces commerciaux et locatifs permettra non seulement d’en assurer le remboursement du prêt, mais garantira à l’OIAC, une source durable de ressources propres additionnelles, utiles au financement de ses missions, et ambitions.
Au moment où le café africain est confronté à des défis importants depuis le début des années 1990 : 60% de part du marché mondial perdu entre 1984 et 2003, avec une régression des exportations à environ 9,49 % en 2011/2012 contre 30% dans les années 1970 et 1980.
« Cet investissement est la preuve que les africains sont capables de créer porter des projets innovants et lever des financements majeurs pour développer le continent » a souligné Henri Houeto, expert représentant Top Modela, l’investisseur –constructeur.
Cette brillante matière grise africaine est particulièrement fière de travailler pour la réussite du projet de la Tour Café, qui sera inaugurée dans 24 mois.
Selon les explications de M. Kouassi du cabinet d’architecte qui a été retenu, « la Tour Café » comporte deux tours. La première de vingt niveaux et la deuxième de quinze niveaux, répondent au manque criard d’infrastructures. La construction tient compte des exigences d’environnement durable intelligent et écologiques avec à la clé le développement de photovoltaïque. L’ouvrage dispose de bureaux à titre locatif, de deux sous- sol et de salles de conférences. »
À noter que l’OIAC se définit comme une industrie cafetière moderne, compétitive et durable qui met l’accent sur la qualité et la productivité et qui est profitable à tous les acteurs de l’organisation du secteur café.
L’ambition est de remonter le volume des exportations à 30%, niveau déjà atteint dans les années 1970 et 1980; et dépasser 50% des exportations mondiales, à l’horizon 2020.
L’OIAC a pour mission de développer la production, le conditionnement, la commercialisation, la vente et la consommation du café africain.
Elle comprend 25 Pays membres Angola, Bénin, Burundi, Cameroun, Congo, République Centrafricaine, République Démocratique du Congo, Côte d’Ivoire, Éthiopie, Gabon, Ghana, Guinée, Guinée Équatoriale, Kenya, Libéria, Madagascar, Malawi, Nigéria, Rwanda, Sierra Leone, Tanzanie, Togo, Ouganda, Zambie et Zimbabwe.
Le développement de l’Afrique ne viendrait seulement pas de son sous-sol, les cultures telles le cacao, café… qui ont déjà fait leur preuve méritent d’être revalorisées afin de sortir l’Afrique de sa dépendance.
La Rédaction (avec Élisée B.)