[Africa Diligence] Affectée par plus de trois années de troubles politiques, l’Egypte ambitionne de devenir la destination la plus attrayante des investisseurs étrangers en zone MENA. Climat des affaires ensoleillé, réformes audacieuses, fiscalité plus souple, bon gré, mal gré, l’Egypte élève les nouvelles pyramides du business en Afrique du Nord.
Dans le cadre des efforts du gouvernement pour faire de l’Égypte la destination d’investissement la plus attrayante dans la région Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA), le droit fiscal a été modifié.
Les aménagements enregistrés sont les suivants :
- L’impôt sur les sociétés est passé de 42% à 25%
- L’impôt sur le revenu personnel est passé de 32% à 25% pour tout revenu inférieur à 10 millions EGP et à 20% pour tout revenu supérieur à 10 millions EGP
- La taxe sur la valeur ajoutée est fixée à 10%
- L’impôt pour les sociétés opérant dans l’exploration et la production de pétrole, et de gaz est fixé à 40,55%.
Un environnement des affaires en chantier
Le climat des affaires en Égypte a progressé d’une seule place dans le rapport de Doing Business 2015. Et cela grâce à une réforme de protection des investisseurs minoritaires en Bourse. En matière de facilité à mener des affaires, le pays occupe le 112e rang mondial sur un total de 189 économies, alors qu’il était placé au 113e rang dans le rapport 2014.
D’après le Rapport sur les investissements mondiaux 2013 publié par la CNUCED, l’Égypte est la 7e destination des flux d’IDE en direction de l’Afrique. Les IDE viennent principalement de l’Union Européenne, des États-Unis et des pays arabes. Ils portent essentiellement sur le tourisme, la construction, les télécoms, les services financiers, l’énergie et la santé.
Les IDE en Égypte se sont élevés à plus de 6 milliards USD durant l’exercice 2013-2014 contre 3 milliards USD au cours de l’exercice précédent, selon l’Autorité égyptienne de l’investissement. Le pays ambitionne d’attirer 10 milliards USD d’investissements directs étrangers durant l’exercice 2014-2015 en mettant en œuvre des réformes dont la but sera de réduire la bureaucratie et d’améliorer l’environnement des affaires.
Des zones franches ouvertes aux investisseurs
L’Égypte a mis en place des zones franches, il y a plus de 40 ans, afin de soutenir l’économie nationale par le biais de la création de nouveaux emplois, d’un accroissement des sources de devises étrangères et des investissements étrangers. Il existe plusieurs types de zones franches :
- Zones franches publiques qui renvoient à une parcelle de terrain clôturé de tous les côtés où une gamme de projets industriels, de service et de stockage sont mis en place
- Zones franches privées qui renvoient à des parcelles situées à proximité de sources de matière première, d’un port maritime, d’une route pour des considérations relatives au transport des matières premières ou de produits
- Zone économique spéciale (SEZone) située dans le gouvernorat de Suez, dans le domaine de Sokhna et à proximité du Port de Sokhna près de l’entrée sud du canal de Suez.
Incitations et avantages des zones franches
- Les entreprises sont exemptées de timbre et de la documentation des taxes pour une période de 5 ans, à compter de la date de l’enregistrement de la société au registre du commerce, ainsi que les contrats d’enregistrement des terres qui sont nécessaires à la création de l’entreprise
- Les entreprises et les établissements au sein de la zone d’investissement ne doivent pas être nationalisés ou confisqués
- Il n’est pas permis, par un moyen administratif, de mettre sous séquestre des sociétés et entreprises, de saisir ou geler leur fonds et leurs actifs
- 10% d’impôt sur le revenu dans le SEZone (contre 25% à l’extérieur de SEZone) applicable sur les bénéfices des sociétés de capitaux, sur le revenu des personnes physiques, sur les revenus de terrains et de bâtiments non résidentiels
- 5% d’impôt sur le revenu contre 10 à 25% à l’extérieur de la SEZone.
Des conventions d’investissement aux avantages conséquents
L’Égypte a un accès préférentiel à de grands marchés clés par le biais de divers accords de commerce bilatéraux et multilatéraux. Des conventions signées avec l’Algérie, l’Espagne, la France, la Grèce, l’Italie, le Liban, la Libye, Malte, le Maroc, le Portugal, la Tunisie et la Turquie.
De plus, l’Égypte est située sur des itinéraires logistiques internationaux clés et les principaux marchés étrangers en Europe, le Moyen-Orient, l’Afrique et le sous-continent indien lui sont tous facilement accessibles.
(Avec Knowdys Database, PEA et GAFI)