Enjeux diplomatiques et stratégiques 2009

Certains penseront à juste titre qu’en tant qu’Ancien du CEDS de Paris, je prêche pour ma paroisse. La vérité va au delà : Enjeux diplomatiques et stratégiques est l’ouvrage de référence qu’il faut absolument lire lorsqu’on opère sur la scène internationale aujourd’hui.

Réalisée par « une équipe pluridisciplinaire constituée d’universitaires, de diplomates, de journalistes et d’officiers supérieurs », l’édition 2009 est parue chez Economica sous la direction de Pascal Chaigneau. Y ont collaboré : Viatcheslav Avioustskii, Francis Balle, Dominique Bangoura, Mustapha Benchenane, Raymond Carter, Emmanuel Caulier, Jean-Christophe Dallemagne, Carla di Martino, Patrick Dombrowsky, Yacouba Doumbia, Jean-Louis Dufour, Georges Estievenart, Patrick Ferras, Gilles Gallet, Thierry Garcin, Thérèse Gastaut, Jorge Huerta-Jemio, Fereydoun Khavand, André Lewin, Fouad Nohra, Jean-Bernard Ouvrieu, Henri Paris, et Olivier Rouquan. Voici quelques extraits :

2008-2009 : le nouveau visage des médias

« Philip Meyer, dans son livre The Vanishing Newspaper, annonce par avance l’année où les quotidiens imprimés auront été définitivement remplacés par les sites d’informations du Web : 2040. L’annonce fait écho au célèbre discours prononcé par Rupert Murdoch, le 13 avril 2005, devant les représentants de l’Association américaine des rédacteurs en chef. Au sein du New York Times, en privé, on tient pour révolue l’heureuse époque où la règle d’or consistait, pour le journal, à ‘publier toutes les informations dignes de l’être’. » P. 235

La vie des Nations Unies en 2008

« La date du 2 avril (2009) et la place, Londres, étaient retenues pour le sommet du G-20. On dit qu’il devait être refondateur du système financier mondial et constituer un deuxième Bretton Woods. Mais comment pouvait-il en être ainsi, s’il s’agit pour vingt États de décider de ce qui en concerne 192 ? Certes, on imagine que les ‘locomotives’ du Groupe des 77 qui participent au G-20 telles que l’Afrique du Sud, le Brésil et l’Inde s’efforceront d’être porteuses des revendications de tous les pays du Sud… » P. 245

Le retour de l’État sur la scène internationale

« Parallèlement à l’économie, l’État opère son retour sur la scène internationale par la guerre, de nouveau ultima ratio regnum. Pour souligner le poids des souverainetés comme détentrices de la violence légale, Louis XIV faisait graver à la bouche de ses canons : ‘Le dernier argument du Roi’. La résurgence de la Russie sur la scène géostratégique et la guerre de Géorgie d’août 2008 ont redonné aux conflits entre États que l’ont croyait oubliés une particulière actualité. » P. 8

La guerre en 2008

Les États continuent de ne pas voir dans la guerre un moyen de résoudre les contradictions qui les opposent. Restent les affrontements entre États et groupes armés et autres guerres par procuration. Il n’est pas dit que ces guerres asymétriques soient complètement inutiles. Elles amènent les armées à reconsidérer leurs méthodes de combat et d’entraînement, à mieux appréhender les formes de la guerre probable que décrit, avec talent et une grande qualité d’analyse, le général Vincent Desportes, et finalement à mieux se préparer à rétablir la paix. » P. 225

Guy Gweth