Les avions chinois lorgnent l’Afrique

[Africa Diligence] Si les grands constructeurs de l’industrie aéronautique comme Airbus et Boeing hésitent à conquérir le marché africain, tel n’est cependant pas le cas des constructeurs chinois qui entendent s’installer sur le marché africain. Il en est ainsi de la compagnie chinoise COMAC (Commercial Aircraft Corporation of China) qui a fait de l’Afrique sa nouvelle cible.

Face aux réticences des marchés occidentaux encore dominés par les géants Airbus et Boeing, les constructeurs d’avions chinois tels que la COMAC (Commercial Aircraft Corporation of China) jettent désormais leur dévolu sur le continent africain.

La c, filiale de l’AVIC (China Aviation Industry Corporation) est une entreprise publique chinoise créée en 2008 ; elle commercialise des avions civils fabriqués en Chine et destinés à casser le duopole Boeing-Airbus. Le constructeur trouve actuellement ses clients principaux en Asie mais commence à pénétrer le marché africain.

Le 3 et 4 septembre 2018, le forum sur la coopération sino-africaine a réuni 53 présidents à Pékin. Au cours de cet évènement, la Chine qui s’est dite prête à annuler la dette de certains pays africains et débloquer près de 30.000 milliards pour le continent, a également profité pour proposer ses avions aux pays africains.

Les avions chinois, déjà présents sur le continent, devraient intégrer de plus en plus de flottes africaines. En effet, Le Zimbabwe, le Congo, l’Érythrée et le Cameroun possèdent déjà des Xian MA60, turbopropulseurs de fabrication chinoise. D’autres pays comme le Burundi et la RDC l’ont également commandé. La Chine espère aussi vendre ses ARJ21 ( Advanced Regional Jet 21st Centuy) sur le continent. Ces deux modèles conviennent parfaitement pour des courts et moyens courriers.

Cependant, la Chine espère prendre plus de place sur le continent. Pour cela, elle compte sur le C919, gros porteur d’une capacité de près de 200 passagers qui pourrait relier l’Afrique à d’autres continents. Malheureusement, les avions chinois ne possèdent pas encore les certifications internationales de la FAA (Administration fédérale d’aviation américaine) et la EASA (Agence européenne de la sécurité aérienne) leur permettant d’atterrir sur les pistes des pays américains et/ou européens.

 La Rédaction (avec Valérie Aleksandrowicz)

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