L’Afrique, à l’école chinoise de l’agriculture

[Africa Diligence] Contrairement à l’idée très médiatisée d’un activisme tous azimuts, notamment en matière d’acquisitions foncières, les présences chinoises en Afrique sont à la fois multiformes et doivent être relativisées. Les investissements agricoles restent modestes et ciblés sur quelques pays mais l’agriculture s’affirme progressivement.

Lors de la conférence de presse organisée à l’occasion de la première session de la 13e Assemblée nationale populaire, M. Han a rappelé que la Chine a construit des centres de démonstration pour la promotion de la technologie agricole dans 14 pays d’Afrique et a montré les technologies agricoles chinoises à ses partenaires africains.

S’exprimant sur certaines rumeurs diffusées par des médias selon lesquelles la Chine exporterait du « riz en plastique » vers l’Afrique, Han Chang a réaffirmé que le riz chinois était sain : « Je n’ai jamais entendu parler de « riz en plastique » et je suis ministre de l’Agriculture. Je n’en ai jamais vu jusqu’à ce jour ».

Han Changfu a indiqué que la Chine a envoyé un grand nombre d’experts pour aider les pays africains, en particulier les pays les moins développés, à former des techniciens agricoles et a invité des techniciens agricoles et cadres du secteur agricole africains à venir étudier et visiter la Chine.

« Notre coopération agricole avec les pays africains dans le domaine de l’agriculture et l’aide que nous leur apportons pour assurer la sécurité alimentaire sont sincères et ne sont subordonnées à aucune condition », a souligné Han Changfu.

Selon les statistiques, à la fin de 2017, des experts et des techniciens chinois avaient mis en œuvre plus de 300 projets de démonstration à petite échelle en Afrique, assuré la promotion de 450 technologies agricoles pratiques et formé près de 30 000 agriculteurs et techniciens locaux. En outre, la Chine discute activement avec le Programme alimentaire mondial d’une coopération tripartite en Afrique.

Cette coopération a une visée stratégique, il s’agit d’éviter qu’une crise alimentaire en Afrique ne se répercute sur les cours des marchés internationaux des produits de base, en particulier pour le riz, puisque la Chine reste encore dépendante du marché mondial pour couvrir sa demande intérieure. Cet objectif de sécurité alimentaire est un axe essentiel de la politique chinoise et de sa contribution à la sécurité du continent africain.

La Rédaction (avec Zhao Cheng)