L’économie congolaise en forte croissance

 [Africa Diligence] Le pays a réussi à tripler la taille de son économie en l’espace de douze ans, selon la Banque africaine de développement (BAD) dans son rapport 2017 sur les dix pays les plus riches de la région.  

Avec ses 44,7 milliards de dollars américains USD de produit intérieur brut (PIB), la République Démocratique du Congo (RDC) occupe la douzième place en Afrique, derrière la Libye qui affiche ses 47 milliards. Cependant, en partant du classement des pays les plus riches d’Afrique subsaharienne ayant le français comme première langue officielle, la RDC se classe à la première place. Derrière elle, constituant ainsi le top dix, il y a la Côte d’Ivoire (38,49 milliards $), le Cameroun (32,62 milliards $), le Sénégal (16,96 milliards $), le Gabon (16,18 milliards $), Maurice (14,40 milliards $), le Burkina Faso (14,27 milliards $), le Mali (13,82 milliards $), le Bénin (10,42 milliards $) et Madagascar (10,31 milliards $).

Par rapport à l’économie congolaise, il faut noter d’emblée le triplement de sa taille sur une période de douze ans. Elle a ainsi franchi la barre des 44 milliards de dollars américains USD de PIB au cours de l’année 2017. Par ailleurs, il faut insister sur un autre détail majeur. Ce classement concerne concrètement le PIB global des économies d’Afrique subsaharienne francophone, mais ne reflète en rien le mieux-être de la population. En clair, les évaluations considèrent, par exemple, les informations relatives aux cours mondiaux des matières premières et autres activités économiques. Sur ce point, il est inutile de rappeler que la RDC est le premier producteur de cuivre de la région.

Selon les informations de la BAD, le pays enregistre actuellement sa pire baisse du taux de croissance de son PIB. L’on est passé de 6,9 % en 2015 à 4,3 %. En 2014, une période de plein boom minier, le taux de croissance du PIB est arrivé jusqu’à 9 % (source Banque mondiale). Au niveau de l’architecture du PIB, l’on constate un réel changement après la chute des prix des matières premières.

En effet, les secteurs secondaire et tertiaire ont progressé plus rapidement, contribuant ainsi plus fortement à la croissance économique d’une manière générale. Il s’agit, en ordre d’importance, des secteurs comme le commerce, les télécommunications et les industries manufacturières. Par contre, le traditionnel secteur primaire, jadis le principal moteur de la croissance économique, a affiché une contribution bien moindre. Les informations les plus récentes (2017) font état d’un taux de croissance économique qui devrait se situer à 2,4 % au cours de cette année. Nous y reviendrons.

La Rédaction (avec Laurent Essolomwa)