Lesotho : un marché alléchant pour les investisseurs

[Africa Diligence]  Petit État enclavé en Afrique du Sud, le royaume du Lesotho est une économie ouverte aux investisseurs. Depuis 2013, le gouvernement a entrepris des réformes ayant pour but de rendre favorable le climat des affaires et de faciliter les investissements dans le royaume. Les résultats de ces réformes font de Maseru un marché alléchant pour les investisseurs.

Un environnement propice aux affaires

Le Lesotho est ouvert aux investissements. Le pays offre aux investisseurs un environnement dynamique et commercial, complété par un régime sain d’incitations. La liberté d’entreprendre et le système économique de marché libre forment la base pour l’atteinte d’un développement durable.

Il n’y a aucune restriction sur la conversion ou le transfert de fonds liés à un investissement dans une monnaie librement utilisable et à un taux d’équilibre du marché légal. Sous réserve des règles de contrôle de change, le Lesotho offre à tout investisseur la possibilité d’accéder à des devises étrangères à des fins commerciales, et de verser les capitaux et les bénéfices à l’étranger. Les entrepreneurs peuvent détenir des comptes en devises étrangères dans les banques locales. Pour attirer davantage les investisseurs dans le pays, le gouvernement a entrepris de nombreuses réformes.

Des réformes favorables aux investissements

Pour rendre favorable son climat des affaires et faciliter les investissements, le gouvernement a créé un guichet unique « One Stop Business Facilitation Centre » (OBFC), réunissant en un même lieu tous les services requis pour la délivrance des licences, des permis d’importation et d’exportation.

Les entreprises au Lesotho sont régies par la loi sur les sociétés de 2011, qui a changé le processus d’enregistrement des sociétés. Cette loi a facilité l’enregistrement des entreprises en supprimant l’exigence d’inspecter les locaux avant l’immatriculation de la société, en éliminant le besoin d’un représentant légal lors de l’enregistrement et en fournissant des statuts constitutifs standards.

Les Services de l’OBFC, couplés avec la mise en application de la loi sur les sociétés de 2011, ont réduit le nombre de jours nécessaires pour démarrer une entreprise de 40 à 29 jours. Grâce à ces réformes, le classement du Lesotho dans le rapport Doing Business de la Banque mondiale a été amélioré. Passant de 136e en 2013, le pays a été classé 128e au rapport Doing Business 2014. Il a maintenu son rang (128e) au classement de 2015. Il est de plus en plus aisé de créer une entreprise au Lesotho. En 2012, la Banque mondiale estimait à 1,49 la densité de nouvelles entreprises dans le pays avec 1 801 sociétés à responsabilité limitée nouvellement créées. En juin 2013, l’OBFC a répertorié un nombre total de 23 100 entreprises.

7 étapes pour entreprendre au Lesotho

  1. Effectuer une recherche de nom de la société et demander l’enregistrement de l’entreprise
  2. Payer les frais d’inscription à la comptabilité, présenter le reçu et obtenir les documents d’enregistrement de la société
  3. Obtenir le bail foncier estampillé et payer le droit de timbre
  4. Recevoir une inspection de la santé publique et obtenir un certificat de santé
  5. Demander une licence d’exploitation
  6. Payer les frais de licence d’exploitation à la comptabilité, présenter le reçu et obtenir la licence d’exploitation
  7. Déposer un dossier d’indemnisation des accidents du travail auprès d’une compagnie d’assurance.

Un accès préférentiel à plusieurs marchés

Membre de la Southern African Customs Union (SACU), le Lesotho bénéficie d’un accès en franchise des droits sur les marchés des autres États membres (Botswana, Namibie, Afrique du Sud et Swaziland). Le pays donne ainsi l’opportunité aux investisseurs d’accéder à un marché régional estimé à environ 55 millions de consommateurs. De plus, en tant que membre de la SACU, le Lesotho tire profit de l’accord préférentiel signé entre la SACU et le Mercado Común del Sur (MERCOSUR), lui donnant ainsi un accès libre sur un marché de 385 millions de consommateurs.

Le pays est également membre de la Southern African Development Community (SADC). Constituée de 14 États membres, la SADC offre au Lesotho la possibilité de pallier l’étroitesse de son marché local et donne aux investisseurs un accès préférentiel à 260 millions de consommateurs.

Jeanne Ekassi (Avec Knowdys Database, BM, OBFC et LNDC)